
Si ces réserves naturelles contribuent à la préservation de la nature en Corse, elles favorisent également la valorisation économique des territoires.
Dans la plupart des cas la réglementation n'entraîne pas de « sanctuarisation » mais permet d'adapter certaines pratiques à la sensibilité du site, de sa faune et de sa flore.
La pêche professionnelle, réglementée mais autorisée à Scandola comme dans les Bouches de Bonifacio, bénéficie des mesures de protection et de gestion engagées.
Le trafic des bateaux organisant la visite de ces sites, le développement de la plongée aux Lavezzi ou à proximité de Scandola, le succès des sentiers de découverte au pourtour de l'étang de Biguglia ou à la pointe du Cap Corse et les nombreux reportages s'appuyant sur les réserves naturelles pour vanter la destination Corse, prouvent que la protection de ces espaces naturels contribue à la promotion touristique du territoire.
A l’ouest de la Corse: la Réserve de Scandola : un joyau granitique d’où les balbuzards vous regardent de haut !
Visiter la Corse sans avoir vu la Réserve de Scandola, c’est comme voir Paris sans avoir visité la Tour Eiffel ! C’est une réserve naturelle à la fois marine et terrestre, inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. En bateau, vous serez surpris par cette explosion minérale d’origine volcanique qui contraste avec l’eau turquoise de la méditerranée. Les balbuzards qui nichent sur de hauts pitons rocheux surveillent jalousement cet espace protégé.Par la route entre Piana et Porto, les Calanches de Piana dévoilent ses roches rouges découpés aux formes fantasmagoriques issues d’un ancien volcan.
La réserve naturelle de Scandola couvre 1 919 ha dont 1 000 ha de domaine maritime. Placée au sein d'un site inscrit au patrimoine mondial de l'Humanité, elle préserve un paysage marqué par la présence de roches volcaniques datant du primaire et des écosystèmes littoraux et sous-marins remarquables de Méditerranée. Son classement et sa gestion ont permis la sauvegarde du balbuzard pêcheur.
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Au large de Porto-Vecchio : La Réserve Naturelle des îles Cerbicales
Elle occupe une surface de 36 hectares et protège un archipel de 6 îles au large de Porto-Vecchio. Préservées de la présence humaine : l’accostage, la pêche et la chasse y sont en effet interdits. Cependant c’est par l’intermédiaire d’un club de plongée qu’il faut la découvrir et plonger dans une Réserve Naturelle c’est l’assurance d’être émerveillé par la diversité et la richesse de la faune et de la flore où dentis, mérous, congres…peu farouches vous feront un spectacle inoubliable. La réserve naturelle des îles Cerbicale assure la préservation d'une flore et d'une faune à l'endémisme particulièrement marqué. Elle est désormais intégrée dans le Parc Marin International.
Au Nord dans le cap corse : la Réserve Naturelle des Ilots Finnocchiarola
La réserve naturelle des îles Finocchiarola est la plus petite de Corse (3 ha). Constituées par un archipel de trois îlots au large du Cap Corse, elle accueille de nombreuses variétés d’oiseaux, il vous sera facile d’observer le Goélands d’Audouin ou le Cormorans huppés…Inhabités, ces îlots sauvages accessibles au public uniquement pendant la haute saison, permettent de protéger une faune et flore exceptionnelle. Elle est gérée par une association regroupant les communes, le Département de la Haute Corse et le Conservatoire du littoral.
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Au sud de Bastia : la Réserve Naturelle de l’Etang de Bigulia où l’oiseau est roi !
Elle occupe une surface de 1 790 hectares et protège une zone humide qui est l'étang de Biguglia, renommée pour son intérêt ornithologique. Ce véritable "poumon vert" de l'agglomération bastiaise, vous donne l’occasion tout en vous baladant sur les sentiers balisés de découvrir plus de 250 espèces d'oiseaux, près de 350 végétaux !La réserve naturelle de l'étang de Biguglia garantit la protection et la gestion de la principale zone humide de Corse, reconnue d'intérêt international au titre de la convention de Ramsar.
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A l'extrême sud, le Parc Marin International des Bouches de Bonifacio : Une Réserve Naturelle à ciel ouvert
La plus grande réserve naturelle de France métropolitaine étend ses 79 460 ha dans les Bouches de Bonifacio au sud du Sanctuaire pour les mammifères marins en Méditerranée (Pelagos) et au cœur du Parc Marin International entre Corse et Sardaigne. Dans ce paysage, également classé au titre des sites, une flore cosmopolite associe les influences alpine et nord-africaine. Une part importante des populations d'oiseaux méditerranéens (cormorans, puffins, goélands ) se reproduisent dans cet archipel. De nombreux organismes marins menacés, comme la patelle géante ou le mérou, ont trouvé refuge dans ce détroit.La réserve Naturelle des Bouches de Bonifacio est intégrée dans un Parc Marin International inclut les archipels des Lavezzi, les Cerbicale, les Bruzzi, les Moines, les falaises de Bonifacio…
Le but principal de ce Parc Marin est de protéger ce détroit sensible contraint à la navigation fréquente et à la préservation du littoral, des espèces et fonds marins. De nombreux sentiers balisés et aménagés permettent de découvrir le site depuis le rivage sur les terrains du Conservatoire du littoral. L'archipel des Lavezzi est accessible par des compagnies de transport maritime au départ de Bonifacio et Porto-Vecchio.
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La Réserve Naturelle des Tre Padule de Suartone : « Joyaux floristiques » pour les scientifiques
A ce vaste espace protégé, s'ajoute la dernière-née des réserves naturelles de Corse, celle des Tre Padule de Suartone. Ses 217 ha de maquis abritent un ensemble de mares temporaires regroupant des espèces végétales particulièrement rares.